Un nouvel essai d’utilisation de Blender et plus précisément du modificateur Displace pour générer des formes adaptées à l’impression 3D. On obtient ici à la fois des effets de surface et les formes elle mêmes, en une seule passe. Cela a été l’occasion de tester avec le fablab Chantier Libre le filament BronzeFill de ColorFabb qui permet après ponçage d’obtenir un matériau à l’aspect se rapprochant du métal. On obtient en effet des reflets et surtout un poids et une sensation au toucher qui donnent vraiment l’impression que le matériau n’est pas un vulgaire plastique.
Première journée d’atelier au collège de la Pacaudière. Nous disposons pour cet atelier de rebuts de terre de l’usine de briques de Mably. C’est une terre très agréable à travailler. Pour découvrir le matériau, nous avons commencé par un exercice « classique »: essayer de monter le plus haut possible avec une certaine quantité de terre, sans contrainte technique. Cela permet d’évoquer des notions de structure, de masse, d’aborder la forme ainsi que les relations entre surface et volume. Nous avons ensuite fait des maquettes d' »abris » en utilisant des élements répétitifs au choix:
colombins (cylindres)
boules
briques
Enfin, nous avons filmé les effets de la lumière sur ces constructions et pour chaque groupe un élève a du présenter le travail face à la caméra.
Une double page sur la maison Tricube a été publiée dans le Hors-Série Eco-Maison-Bois de Aout-Septembre 2013.
L’image 3D de l’éclaté expliquant le principe constructif en fait même la couverture:
Voici quelques exemples de ce qu’il est possible de réaliser avec une imprimante 3D (à dépose de fil) comme l’ultimaker. Il existe en effet plusieurs techniques d’imprimantes 3D :
impression par fritage (un laser agglomère des couches de poudre)
impression par stéréolithographie (des UV solidifient des couches de résine liquide)
impression par dépose de matière (un filament de matière est extrudé et posé par couches successives)
La première technique est la plus performante en terme de qualité de finition et de possibilités (matériaux, couleurs…) mais les machines restent à des prix très élevés. On peut commander en ligne très facilement des impressions de ses modèles sur différents sites, mais ce n’est pas le sujet de cet article.
Si l’on veut réaliser soi-même ses impressions, seul la technologie par dépose de fil est réellement démocratisée. On peut se fabriquer sa propre machine pour un budget avoisinant les 500€ (grâce au projet RepRap, projet openhardware ayant permis le décolage des techniques et des machines que l’on trouve aujourd’hui un peu partout). On trouve aussi des modèles en kit voire déjà montés pour moins de 2000€, avec des qualités et une fiabilité variable. Le FabLab Chantier Libre a acquis une Ultimaker en kit, ce modèle OpenHarware étant connu pour concilier qualité, rapidité et fiabilité, autour de 1500€.
Un des avantages de l’impression 3D est la possibilité de réalisation de formes que l’on peut difficilement fabriquer avec des techniques de maquettes traditionnelles. En reprenant la technique de simulation de corps mous (un tutoriel, datant un peu mais adaptable), inspirée par les travaux de Gaudi sur la Sagrada Familia, j’ai modélisé une structure qui prend toute seule la forme idéale d’un point de vue descente de charge, et partant d’un plan irrégulier.
L’ensemble du processus en vidéo:
Pour des formes relativement simples, la qualité est là sans avoir à passer du temps sur les réglages et à se poser de question sur la conception. Il faut s’accommoder de l’aspect de surface typique de ce genre d’impression : la surface est striée par de multitudes de lignes plus ou moins perceptibles suivant l’éclairage. Il est possible de poncer la surface pour ne plus avoir ces lignes, comme dans l’exemple ci-dessous, la difficulté du ponçage dépendant beaucoup de la forme. Un nouveau filament permet aussi de ne plus avoir ces lignes et d’avoir un aspect proche d’un plâtre grossier, je suis en train de le tester.
Pour des formes plus complexes comme les « cathédrales » ci-dessus, il est parfois nécessaire de rajouter des supports (pour les porte-à-faux par exemple), cette opération est prise en charge par le logiciel. Ces supports s’enlèvent facilement. Il faut sur des formes plus torturées avec de nombreux petits éléments, faire des essais et optimiser les réglages de l’imprimante (vitesse, accélération, température d’extrusion). Le logiciel Cura de l’imprimante permet de faire tous ces réglages dans une interface graphique assez claire. Mais comme tout outil, plus on le connaît plus on le maîtrise.
Le point le plus négatif est la durée d’impression. Il ne faut pas oublier que en 3D, un objet 3 fois plus grand sera 27 fois plus long à imprimer ! Des petits modèles de quelques cm de côté peuvent s’imprimer en quelques minutes avec une qualité correcte, une grande maquette de 20cm en haute qualité pourra facilement prendre 20 heures. On n’est finalement pas tant que cela limité par la taille maximale d’impression (un cube de 20cm de côté) que par le temps nécessaire aux gros volumes.
Je conclurai en disant qu’il est déjà possible de faire de très belles réalisation sur ce genre de machine aujourd’hui. Il faut cependant en connaître les limites (rapidité, surface, taille) et savoir que comme tout outil, il faut bien le connaître pour en tirer le maximum, même si les premières impressions avec les réglages par défaut ne demandent pas de connaissances particulières. C’est un des avantages de passer par des structures comme les FabLab: vous maîtrisez le processus en y participant, mais tout en ayant pour vous aider quelqu’un connaissant bien les machines et pouvant vous faire gagner un temps précieux et en qualité de résultat.
Vous pouvez télécharger le fichier blender ci-dessous pour voir comment fonctionnent les softbodys sur ce modèle: cathedrale
Les 24 et 25 novembre 2012 a lieu à Toulouse Capitole du Libre, un événement consacré au Logiciel Libre en particulier, et au libre en général. Il est orienté à la fois vers le grand public et le public spécialisé.
Comme tous les ans, Le Journées du Logiciel Libre ou JDLL ont lieu à Lyon le week-end du 17-18 novembre, cette année à la Maison pour Tous, Salle des Rancy, ici.
Cette année encore je donnerai une conférence le dimanche à 11h, puis un atelier le dimanche à 13h45. La salle est équipée d’ordinateurs.
Pour voir les autres conférences et ateliers: le programme complet.
Le descriptif de la conférence:
Blender, logiciel libre complet de 3D, peut être utilisé à de nombreuses étapes du travail de l’architecte ou du designer. Cette conférence insistera plus sur son utilisation en phase de conception: comment mettre directement ses idées en 3D, comment expérimenter et explorer les formes et l’espace directement dans Blender.
Au travers d’exemples de travaux professionnels, de concours, de recherches personnelles, nous essayerons d’avoir un aperçu des possibilités sans limites de conception avec Blender.
Blender 2.6 : 3D pour l’architecture est sortit le 27 avril aux éditions Eyrolles.
En tant qu’architecte, j’ai essayé d’écrire le livre avec lequel j’aurais aimé découvrir Blender, en partant de ma propre expérience et de mon utilisation quotidienne de Blender, mais en prenant aussi en compte d’autres manières de travailler, que ce soit en agence d’architecture ou de graphisme. Vous pourrez donc y apprendre les bases de Blender, mais aussi des outils avancés de conception et de modélisation, tout ce qu’il faut pour produire des images, qu’elles soient réalistes ou artistiques, ainsi que de nombreuses astuces pour améliorer sa productivité.
L’outil libre de conception 3D
Logiciel libre de référence pour la création d’images et l’animation 3D, Blender peut apporter énormément dans la conception de projets architecturaux, depuis la modélisation de l’espace et des bâtiments jusqu’au rendu final. Utilisable aussi bien sous Windows et Linux que sous Mac OS X, il a été complètement refondu dans sa version 2.6 pour offrir toute une panoplie d’outils dont la puissance et la souplesse permet d’allier rapidité et créativité, tout particulièrement dans la conception de formes libres.
Libérez vos créations architecturales en 3D grâce aux immenses possibilités de Blender !
Utilisez les maillages comme de la pâte à modeler virtuelle pour mettre en forme vos idées
Réalisez des formes organiques ou adoucies grâce à la subdivision de surface
Apprenez à utiliser les courbes pour une modélisation plus intuitive
Profitez d’outils avancés (déformations, copies…) pour obtenir des volumes plus complexes
Modélisez précisément des bâtiments déjà conçus
Augmentez le réalisme de vos créations en y appliquant des matériaux et des textures
Éclairez vos scènes de façon réaliste et effectuez le rendu avec le moteur interne ou Cycles
Réalisez des visites virtuelles ou animez l’environnement d’un projet
Personnalisez l’interface et améliorez votre efficacité avec les raccourcis clavier
En annexe : Préférences utilisateur – Ressources web – Le moteur de rendu Cycles – Comment choisir son matériel ?
À qui s’adresse cet ouvrage ?
Architectes, architectes d’intérieur, dessinateurs-projeteurs et graphistes dans le domaine de l’immobilier
Graphistes, illustrateurs et designers de jeux vidéo amenés à créer des scènes architecturales
Etudiants en architecture ou en graphisme cherchant un outil 3D performant qu’ils pourront continuer à utiliser dans leur vie professionnelle
Passionnés de 3D souhaitant découvrir un nouveau logiciel ou une nouvelle approche de conception
Fichiers:
Vous trouverez ci-dessous les liens pour télécharger les fichiers d’exemple du livre, contenant une bonne partie des objets et scènes présentés. Tous ces fichiers sont sous licence CC-By-SA.
Voici les images brutes de rendu de ma participation au concours de AC-CA Iconic Pedestrian Bridge. Une passerelle suspendue dont les cables sont remplacés par des profils découpés en commande numérique de bois contrecollé type kerto.
Un bar et un atelier de réparation de cycles est inclus dans le volume ouvert de la passerelle.
Je continue à travailler ce rendu pour me familiariser avec le moteur de rendu Cycles de Blender. Les images ci-dessous représentent donc le travail en cours.
Le livre « Créer avec Blender » est sortit chez l’éditeur Pearson.
Son but est de mettre en avant via divers ateliers thématiques, la pluridisciplinarité de Blender dans des domaines tels que l’architecture, l’habillage de chaîne, la BD, la sculpture ou le rendu du corps humain pour ne citer que ceux-là.
Vous pourrez le trouver en librairie et sur le site de Pearson.
J’ai écrit l’atelier concernant l’architecture. Le but de cet atelier est de montrer ce qu’il est possible de faire avec Blender et de montrer les techniques que j’utilise et comment.
Le sujet de l’atelier est un concours fictif d’extension de bâtiment existant. Plutôt que de détailler comment modéliser un mur, une chaise puis les texturer, ce qui aurait déjà pris toute la place disponible pour expliquer des choses que l’on trouve facilement dans des tutoriels sur internet ou dans d’autres livres, j’ai préféré montrer comment j’utilise des outils de Blender pour concevoir, modéliser puis rendre un bâtiment.
Le fichier utilisé pour l’atelier est téléchargeable sur le site de Pearson et vous permettra de vous faire une idée des possibilités et d’étudier en détail les points abordés.
Les autres projets présentés ont été conçus par des spécialistes de Blender :
• Motion design et création d’un générique
• Sculpture d’un buste de créature
• Création d’un personnage cartoon
• Réalisation des textures et shaders pour un personnage
• Éclairage, rendu et postproduction d’un personnage
• Rigging complet d’un personnage : le corps
• Rigging complet d’un personnage : le visage
• Une première animation : un cycle de marche
• Conception de projets d’architecture avec Blender
• Rendu de la peau réaliste
• Effet visuel : crash d’un vaisseau spatial
Architecture écologique, logiciels libres et impression 3D